24 juin 2022 •
Revisitons en dessins une des sagas mythiques du cinéma
La sortie de Jurassic World : Dominion (Jurassic World : le monde d’après en VF) coïncide presque avec le 30e anniversaire du premier épisode de cette saga monstrueusement lucrative, Jurassic Park.
Pour marquer l'événement, j’ai rassemblé dans cette courte vidéo les dessins inspirés par les dinosaures de tonton Spielberg. Je les ai reliftés et animés pour l’occasion.
Ces dessins et strips BD humoristiques et parodiques ont été publiés sur mon blog Taupe Chef, en parallèle de l'évolution de la saga.
A travers ces dessins, retournons donc dans ce fameux parc jurassique. L'histoire de la création des films est presque aussi passionnante que la fiction.
En 1993, j’ai vu Jurassic Park au cinéma. Presque 30 ans après, je me souviens encore de ce moment spécial, de la combinaison d’effets spéciaux révolutionnaires et de l’inouï son digital, de l’impression de réalisme et de la réalisation inspirée de Steven Spielberg.
Le romancier et cinéaste Michael Crichton met aux enchères les droits d'adaptation cinéma de son roman avant même sa publication, convaincu du potentiel de son histoire. Tim Burton et Richard Donner sont en lice, mais c'est Steven Spielberg qui remporte les enchères. Universal achète les droits pour lui 1,5 millions de dollars et accepte de produire La Liste de Schindler, que Spielberg est en train de préparer, à condition qu'il réalise Jurassic Park avant.
Plusieurs scénaristes se succèdent pour condenser le long roman de Crichton en un scénario efficace. La violence du roman est atténuée. Certaines scènes écartées seront recyclées plus tard, dans d'autres films de la saga.
Spielberg engage le paléontologue réputé Jack Horner comme consultant et les meilleurs concepteurs d'effets spéciaux pour donner vie aux créatures.
L'idée initiale est de réaliser tous les effets spéciaux de manière traditionnelle, en combinant effets mécaniques et animatroniques, dinosaures grandeur nature et modèles réduits, mais les premiers essais avec les miniatures animées image par image sont décevants. Pas assez réalistes pour atteindre le niveau de réalisme recherché par le réalisateur.
Une équipe d'ILM, la compagnie d'effets spéciaux fondée par George Lucas pour mener à bien Star Wars, suggère alors d'utiliser des images de synthèse à la place des miniatures.
C'est la première fois que des images générées par ordinateur sont utilisées dans un film de fiction pour représenter des créatures vivantes avec un tel degré de réalisme. Le défi est donc de taille pour l'équipe.
Aussitôt le tournage achevé, avec quelques jours d'avance, Spielberg s'envole pour la Pologne pour tourner La Liste de Schindler. Il supervise la phase de postproduction et l'achèvement des effets spéciaux par vidéoconférence tout en filmant son film le plus sombre. Le réalisateur qualifiera plus tard "d'expérience bipolaire" le travail simultané sur deux films aussi différents.
Spielberg insiste pour utiliser le tout nouveau procédé DTS, qui permet de diffuser un son multicanal numérique dans les salles équipées, afin de renforcer l'immersion du spectateur.
A l'écran, la magie opère grâce à la fusion des trucages réalisés sur le tournage et des effets numériques, mais surtout à la façon dont toute cette technologie est employée pour enrichir l'histoire.
Le film rencontre un succès colossal dès sa sortie en juin 1993 aux Etats-Unis et détrône E.T. à la première du box-office mondial de tous les temps avec près d'un milliard de dollars de recettes, jusqu'à ce que le raz-de-marée Titanic vienne balayer ce record.
La même équipe rempile pour la suite, Le Monde perdu : Jurassic Park : un roman de Crichton, une adaptation de David Koepp et une réalisation de Steven Spielberg. Pourtant, le ton du film est bien différent, beaucoup plus sombre. Les critiques ne sont pas convaincus, ce qui n'empêche pas le film de remporter lui aussi un gros succès public.
Spielberg abandonne la réalisation du troisième volet, mais supervise le développement en tant que producteur. Le vétéran des effets spéciaux Joe Johnston est engagé pour réaliser le film. L'écriture prend beaucoup de retard et le tournage démarre avec un script inabouti.
Ces problèmes d'écriture se ressentent à l'écran. Je garde un mauvais souvenir du film, qui ressemble à une attraction de parc d'attraction qui sacrifie les personnages et l'histoire à l'action et aux sensations fortes.
Le film n'est pas un échec au box office, mais est loin d'atteindre le score des deux premiers films.
Pour fêter son 20e anniversaire, Jurassic Park a droit à une ressortie au cinéma dans une version 3D en 2013. Honnêtement, je ne me rappelle pas si cette conversion en 3D apportait beaucoup au film, mais j’ai dessiné un premier dessin sur mon blog pour marquer l’événement.
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Cette ressortie ouvre la voie à un tout nouveau film, Jurassic World, produit par Spielberg et réalisé par Colin Trevorrow. Conçu à la fois comme une suite et un reboot, le film est annoncé comme le début d’une nouvelle trilogie.
Jurassic World, dans une logique "plus vite, plus grand, plus spectaculaire" n’arrive jamais à vraiment reproduire le charme du film initial, malgré beaucoup d’action, une ou deux séquences nostalgiques et quelques easter eggs. Ce dessin, publié après avoir vu le film, résume mon manque d’enthousiasme.
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Remplacer le « Park » du titre par « World », annonçait clairement la couleur. Dans le deuxième épisode de la nouvelle trilogie, les dinos doivent fuir l’île qui les abritait jusque-là à cause d’une éruption volcanique.
Le récit qui s’ensuit est rocambolesque et chargé jusqu’à la gueule d’action, opposant les gentils, qui veulent préserver les animaux, aux méchants trafiquants.
En le découvrant au cinéma, le film me laisse indifférent. Il y a trop d’action et d’invraisemblances pour s’attacher aux personnages. Plutôt que de commenter le scénario ou le contenu du film, je masque ma déception avec ce dessin mordant.
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A la fin du deuxième volet de la trilogie Jurassic World, la boîte de Pandore est ouverte et les dinosaures sont libérés dans la nature. Le troisième épisode se déroule donc dans un monde d’après , où les humains doivent cohabiter avec les dinos.
Retardé pour cause de pandémie, ce volet final boucle la boucle et voit revenir le trio du premier film : Sam Neill (Alan Grant), Laura Dern (Ellie Sattler) et Jeff Goldblum (Ian Malcolm).
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Abordant le thème des manipulations génétiques et de leurs conséquences écologiques, le film est lui-même un mutant. L’ADN Jurassic Park y est largement gonflé avec celui des Indiana Jones et des James Bond, dans un scénario qui multiplie les intrigues et mélange espionnage industriel et aventure. Les dinosaures sont relégués au rang de faire-valoir et, passé la joie des retrouvailles, le spectateur a un peu de mal à s’attacher aux personnages humains.
Malgré de mauvaises critiques, le film attire les foules.
On termine avec ce dessin tout frais, qui replonge aux origines de cette saga inégale, mais tellement inspirante.
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Ici s’arrête la saga Jurassic Park. L’avenir est incertain, mais avec de tels résultats au box-office, les dinosaures cinématographiques ne sont certainement pas éteints.
Pour démarrer 2015, je publiais ce dessin qui s'amusait du retour de deux grosses sagas au ciné, Star Wars et Jurassic Park.
Bon week-end et à bientôt,
Fred
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