Ce samedi à Paris la revue Éléments fête ses 50 as d’existence ! J’y serai présent avec mes camarades et espère vous y rencontrer à cette occasion. Il reste encore quelques places, n’hésitez pas à réserver !
Chers lecteurs, je vous donne rendez-vous ce samedi à Paris pour fêter les cinquante ans de la revue Éléments, dans les pages de laquelle la plupart d’entre vous m’ont découvert et qui constitue, comme je le dis souvent, ma véritable famille intellectuelle.
Nous nous retrouverons dès 14h00 à la fondation Biermans-Lapôtre, 9a boulevard Jourdan, non loin de la station de métro Cité universitaire.
Au programme des festivités une conférence de Thibaut Gibelin sur la Hongrie ainsi que quatre tables rondes :
La première, à 14h30, portera sur le thème « Clivage droite-gauche, c’est enfin fini ! » et vous permettra d’écouter Alain de Benoist, François Bousquet et Gaël Brustier.
La deuxième, à 16h30, sera consacrée à la guerre en Ukraine et opposera les regards croisés de deux témoins : Slobodan Despot et Régis Le Sommier.
La troisième, à 17h50, s’intitulera « De la pensée unique au wokisme : face aux flics de la pensée ! » et j’aurai le plaisir de l’animer. J’y donnerai la parole à Jean-Paul Brighelli (que vous avez pu lire régulièrement dans Krisis) et au député Roger Chudeau.
La quatrième et dernière, animée par mon confrère Daoud Boughezala, se présentera comme une rétrospective de quelques souvenirs de ces cinquante (premières) années de la revue Éléments et vous pourrez y entendre Julien Damon, Christophe Levalois et Nicolas Gauthier.
Sera présent également un prestigieux invité surprise qui nous vient de loin et dont nous ne vous révélerons l’identité qu’au dernier moment…
L’événement se terminera par un cocktail dînatoire durant lequel vous pourrez trinquer en compagnie de vos auteurs préférés. Durant toute la journée vous pourrez par ailleurs découvrir une exposition sur l’histoire graphique, visuelle et dessinée de notre revue. Pas mal comme programme, non ?
Je vous avais déjà parlé l’an passé, et c’était même un de mes premiers articles publiés au Fil de L’Épée, de ma découverte de la revue Éléments et des circonstances qui m’avaient amené à rejoindre l’équipe rédactionnelle il y a maintenant une dizaine d’années. Je voudrais laisser aujourd’hui la parole à d’autres contributeurs, présents ou passés, de la revue, qui en parlent fort bien et vous donneront peut-être envie de vous y abonner (si ce n’est pas déjà fait !).
« Depuis quarante ans [NDLR : cinquante maintenant !], nous faisons un samizdat avec des universitaires de renom qui utilisent des pseudonymes pour ne pas voir leur vie professionnelle bouleversée, des poètes et des écrivains à l’immense talent qui publient dans les plus grandes maisons d’éditions mais préfèrent avoir leur rond de serviette chez nous, des têtes brûlées, des poètes magnifiques, des cinéphiles comme il n’en existe plus ailleurs, des scientifiques entêtés, des musicologues pointilleux qui s’empaillent d’un numéro l’autre, des anciens du NPA et d’autres de l’Action française, des jeunes pour la plupart, qui n’étaient pas nés lorsqu’Éléments a fait paraître son premier numéro, mais qui savent bien que les vieux clivages sont devenus obsolètes. »
(Pascal Eysseric, entretien, Breizh Info, octobre 2015)
« Lorsque j’ai commencé à lire L’Idiot international puis Éléments, au milieu des années 1990, il s’agissait toujours de chercher comment lier ensemble, même maladroitement, le sens de l’honneur et l’ivresse des sens, la beauté pérenne des lignes claires et la vérité de l’instant, la fidélité à la culture classique, à l’Histoire, à la Tradition, et le capacité d’en goûter les échos jusque dans les brouillons de l’avant-garde… J’y retrouvai la signature de Michel Marmin, plus libre encore que ce que je l’avais connue, discourant de Cézanne et de Joël Séria, du cinéma pornographique amateur et de Gustave Flaubert, de Loach ou de Lang ! Outre ce réjouissant passage de digues et de frontières, je comprenais par la même occasion que l’écriture était finalement la voie royale, la seule susceptible de rendre le monde sinon intelligible, du moins émouvant. »
(Ludovic Maubreuil, préface à Michel Marmin, La République n’a pas besoin de savants, Pierre-Guillaume de Roux, 2017, p.12)
« Gramsci dit des revues politiques, les grandes, qu’elles doivent être des "organisateurs collectifs", qu’elles doivent favoriser l’éclosion d’une "intellectualité nouvelle". C’est la mission d’Éléments. Il est toujours difficile de se rattacher à une école de pensée. Disons qu’il y a des familles intellectuelles qui parviennent à agréger et à structurer autour d’elles (et souvent autour d’une revue) des pensées qui sont en sympathie les unes avec les autres et finissent par produire un corpus intellectuel homogène. […] Pour beaucoup d’entre nous, cette communauté élective, appelons-là ainsi, en termes goethéens, c’est la revue Éléments. Ce compagnonnage intellectuel est le ferment d’un renouveau. Combien de gens qui n’avaient que peu à voir avec la Nouvelle Droite ont été intellectuellement formés à cette école de pensée ? »
(François Bousquet, entretien, Breizh Info, 13 novembre 2019)
« Qui peut dire que cinquante ans après sa naissance l’esprit du GRECE ne perdure pas ? Il est même plus vivace, un cauchemar pour certains, un rêve pour d’autres. Insaisissable, cet état d’esprit recouvre différentes formes, grâce aux revues qui l’ont toujours accompagné – Éléments, Krisis et Nouvelle École. Du fait de leur engagement commun, les membres du GRECE n’ont en effet jamais formé une collection d’individus isolés, mais une chaine vivante de fidélité, d’amitié et d’entraide. Encore aujourd’hui, le succès d’Éléments leur doit beaucoup. Alors oui, le GRECE n’est plus ce qu’il a été, mais il est toujours là, à Éléments notamment ! C’est la loi de l’éternel retour. »
(Pascal Eysseric, « Une nouvelle génération intellectuelle », in. Éléments n°173, août-septembre 2018)
« Éléments ne veut pas faire de la politique, mais de la métapolitique. Son objectif est de gagner le combat culturel, non d'arriver au pouvoir. Ce n'est pas non plus de former de futurs petits notables ou de donner des idées à des partis qui s'en méfient et n'acceptent que celles qu'ils ont déjà (à supposer qu'ils en aient). Éléments ne sera jamais une "revue de droite" ni une "revue de gauche", tout simplement parce que les clivages actuels ne peuvent être réduits à cette vieille dichotomie. [...] Bourgeoisie économique de droite et bourgeoisie culturelle de gauche : laissons-les bavarder entre elles et prenons la direction du grand large ! Le but n'est pas de brouiller les cartes, mais de faire en sorte qu'elles soient redistribuées. D'accélérer la mise en place des nouveaux clivages qui s'annoncent de toutes parts. L'ancien monde s'efface, nous entrons dans un nouveau. Le paysage politico-intellectuel est bouleversé de fond en comble. Les schémas obsolètes, les dénonciations rituelles font désormais rire tout le monde. La vieille droite n'est plus qu'un disque rayé, la gauche intellectuelle est moribonde. Le politiquement correct tient encore le dessus du pavé dans les salons médiatiques et les derniers quartiers généraux de la bien-pensance, mais personne n'en tient plus compte. Les vieux partis institutionnels s'effondrent les uns après les autres. La crise de confiance qui a gagné des secteurs toujours plus grands de la population suscite parfois le désespoir, mais surtout une belle et formidable colère : voyez les Gilets jaunes ! Au moment où s'annoncent de nouvelles crises planétaires, et peut-être de nouvelles guerres, chacun retient son souffle. C'est dans ce genre de circonstances, alors que tous les repères s'effondrent, que les boussoles sont les plus nécessaires. Telle est précisément la raison d'être d'Éléments. »
(Alain de Benoist, éditorial, Éléments n°176, février-mars 2019)
« Mauvaise nouvelle pour nos adversaires : Éléments devient le signe de ralliement de la jeunesse française sensible aux idées non conformistes ! Les très nombreuses lettres d’étudiants et de demandes de stages que nous recevons le montrent amplement. Pour nous disqualifier, nos adversaires persistent à dire que notre volonté de dialogue n'est qu’un subterfuge qui cache une quête "d’honorabilité". Comment peut-on se tromper plus lourdement, s'aveugler à ce point ? [...] Nous avons nous aussi un agenda : explosion des faux clivages et nouvelles recompositions idéologiques. A bientôt dans Éléments ! »
(Pascal Eysseric, sur le site d’Éléments, 19 mai 2019)
« Je ne m’imagine pas ailleurs que dans ce compagnonnage intellectuel. Ce n’est ni une Église ni une caserne, mais une école au sens fort, au sens socratique, du terme. »
(François Bousquet, postface à Alain de Benoist, L’Exil intérieur. Carnets intimes, Krisis, 2022, p.309-310)
« Si les noms d'Alain de Benoist, de Michel Marmin, des regrettés Jean-Claude Valla et Maurice Rollet ont été associés à la Nouvelle Droite, désormais, ce sont François Bousquet, David L'Épée, Thibault Isabel, Olivier François, Thomas Hennetier, Xavier Eman, Pierric Guittaut, Fabien Niezgoda, Laurent Schang, etc., qui font vivre l'aventure métapolitique commencée il y a un demi-siècle – et une nouvelle génération, aussi brillante que militante, arrive (vous allez en entendre parler). Le laboratoire d'idées tourne à plein régime. On y explore des pistes nouvelles, des alliages improbables et des idées explosives. Par nature, c'est instable. Mais le goût de la recherche intellectuelle est devenu chez nous une seconde nature, et il faut bien l'avouer celle de piétiner les plates-bandes intellectuelles trop bien agencées de nos adversaires aussi ! »
(Pascal Eysseric, « Une nouvelle génération intellectuelle », in. Éléments n°173, août-septembre 2018)
A samedi !
Il y a dix ans les 40 ans d'Eléments... j'y étais !