Se déplacer plus vite qu’en avion

Bonjour à tous,

En vous déplaçant de seulement mille-cinq-cents mètres verticalement, vous traversez en montagne autant de climats et d’ambiances différentes qu’en des milliers de kilomètres horizontalement.

• Dans le fond de la vallée, vous êtes dans un climat méditerranéen avec des vignes, des abricotiers...

  

  ou même une ambiance de bord-de-mer s’il y a un lac comme à Annecy :

• Montez deux-cent mètres et vous êtes dans de verts pâturages comme dans le bocage normand :

  

  Montez encore et vous arrivez dans une magnifique forêt de hêtres telle que la forêt de Soignes autour de Bruxelles :

• Un peu plus et vous êtes au milieu des pins, comme dans les Landes :

  

• Vous arrivez à un lac de montagne et vous croyez être dans un jardin botanique :

  

• Si vous continuez, vous arrivez dans des alpages qui sont d’abord comme l’Ecosse :

  

• Puis comme la toundra :

  

• Puis dans des déserts de pierre comme on en trouve en Mongolie :

  

• ou au Maroc :

Enfin, vous arrivez sur des glaciers et vous trouvez le climat de l’Arctique :

ou de l’Antarctique :

Tel est le miracle de la montagne.

La montagne est donc un moyen extraordinairement rationnel de voyager rapidement et écologiquement, pour ceux d’entre nous qui se soucient de l’environnement.

La magie commence

Mais ce n’est que le début de la magie.

Suivant les orientations (adret, ubac…), le terrain (massif de schistes ou de granit), la saison, le moment de la journée ou la météo, vous êtes pris dans des contrastes d’une brutalité qui ne se retrouve nulle part ailleurs.

Au soleil, vous cuisez, à l’ombre, vous gelez.

Le vent souffle comme à Brest, et soudain c’est le calme de la Touraine. 

En quelques pas, vous contournez un rocher, franchissez un col, et le spectacle change plus radicalement qu’au théâtre quand le rideau s’abat puis se relève sur un nouveau décor.

A votre droite, c’est un gouffre, à votre gauche, une pyramide de titan.

Même si vous ne bougez pas, les paysages changent d’heure en heure selon l’inclinaison des rayons du soleil. Chaque direction offre un spectacle différent.

Stage multi-sport automatique

Le long des torrents de vallée, vous faites du vélo comme si vous étiez dans les pays de la Loire :

Si vous développez votre endurance et votre agilité, vous pouvez en une seule journée gambader sur de jolis sentiers, grimper sur des rochers, marcher avec des crampons sur des glaciers, escalader des pentes raides à l’aide de piolets ou sur des échelles, skier, voler en parapente… puis vous baigner dans les torrents, sous les cascades et dans les lacs…

Vous serez au milieu des vaches, des moutons, des chèvres et des marmottes, ou au contraire sur les crêtes vertigineuses en compagnie des chamois et des aigles.

Le danger et la liberté

La haute-montagne est un des derniers territoires où vous avez encore le droit de vous mettre en danger, sans que ne sonne un bip-bip, une alarme, ou que ne débarque la police.

La haute-montagne échappe encore aux normes de sécurité, aux contrôles et à la télésurveillance.

Oubliez votre téléphone mobile, quittez les sentiers de grande randonnée, et vous vous retrouvez facilement dans des endroits où vous êtes comme l’homme préhistorique, absolument seul face à la nature terrible.

Tombez dans un ravin, une crevasse, personne ne vous verra. Personne ne vous entendra. 

Vous êtes seul responsable, donc libre.

Pour s’y mettre

Les Clubs Alpins (CAF en France, CAS en Suisse) offrent aux débutants toutes les informations nécessaires sur les itinéraires à découvrir. 

Ils permettent d’éviter les pièges des stations de ski et des endroits trop connus (Tour du Mont-Blanc...) , qui sont par définition les seuls où on a l’idée de se rendre au début.

Vous serez déconcerté de la vitesse à laquelle vous découvrez des endroits accessibles où personne ne semble jamais passer, et de retrouver si facilement cette impression que la terre est intouchée par l’homme.

Vincent