Le Peuple
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16 mars 2023 4 minutes de lecture

« Le Temps » menacé par un attentat!

L’an dernier, une vive controverse avait suivi la publication d’un blog questionnant la dimension légale et éthique de l’avortement en Suisse. L’autrice de l’article s’en était moins bien tirée que l’un de ses opposants.

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« Peut-on vraiment parler d’un "droit à l’avortement" ? » titrait, l’année dernière, l’ancienne conseillère nationale libérale Suzette Sandoz déchaînant les enfers en posant cette question de vocabulaire sur son blog du Temps. La professeure de droit, pourtant, ne s’opposait pas à toute possibilité d’interruption de grossesse, étant attachée à la « solution des délais ». Simplement, elle contestait le terme-même de « droit à » pour ce qui, à ses yeux, relève plutôt d’une autorisation (cf. Le Peuple, 8.6.2022). Reste qu’en affirmant que « le droit à l’avortement est le droit de demander la mise à mort de l’enfant que l’on porte », la Vaudoise avait franchi un cap que le journal n’avait pas toléré. En effet, le quotidien lui avait publiquement fait la leçon :  « Une interruption volontaire de grossesse peut se dérouler en Suisse jusqu'à la 12e semaine de grossesse après les dernières menstruations, autrement dit l’embryon a dix semaines au plus, et il s'agit bien d'un embryon, non d'un fœtus (à partir de trois mois) et a fortiori non d'un enfant ».

L'entretien que nous accordait Suzette Sandoz en juin 2022.

Ce que l’on ne savait pas, c’est que l’auteur de propos bien plus inquiétants que ceux de Suzette Sandoz s’en était tiré à bon compte. L’avocat et essayiste Raphaël Baeriswyl l’a appris au détour d’une plainte adressée par ses soins au Conseil suisse de la presse. Pour lui, il était déjà inadmissible qu’un titre rabroue publiquement une contributrice externe, au motif de lutter contre la désinformation, alors qu’elle s’exprimait sans enfreindre de norme légale et qu’elle n’avait – à ses yeux de juriste – rien écrit d’inexact. Mais d’apprendre, dans une des réponses du journal à ses questions, qu’un commentateur du blog avait menacé de commettre un attentat contre Le Temps, sans en subir de conséquences, voilà qui dépasse l’entendement. Et Raphaël Baeriswyl d’ironiser : « Un gentil progressiste qui menace de poser une bombe. Mieux vaut demander à Mme Sandoz de modifier son texte... Le Temps veut bien être Charlie, mais pas Suzette. »

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