11 juillet 2023 • 4 minutes de lecture
Acculée par la pression médiatique, la nouvelle directrice du Festival de la Cité s’est défendue en affirmant que le concert polémique était tolérant et inclusif. À moins d’être assureur, policier ou capitaliste.
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Quelle épopée ! Aujourd’hui, vous êtes déjà plus de 3900 à avoir signé notre pétition pour que la sensibilité des chrétiens soit respectée dans leurs propres lieux de culte. À l’heure où cet article sera publié, ce chiffre aura largement gonflé. Merci du fond du cœur !
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Ce mardi, le lièvre soulevé par notre vidéo puis notre pétition a suscité l’intérêt de nombreux médias. Certains ont pris le soin de préciser que nous étions un titre « de droite » ou « conservateur », s’imposant des pudeurs qui n’existent généralement pas pour nos confrères de gauche. Peu importe ! L’essentiel est que nous avons mis un coup de pied dans la fourmilière, pour exiger un minimum de décence dans une cathédrale, au même titre que nous ne souhaiterions ni aux musulmans ni aux israélites de voir leurs lieux de prière accueillir des chants sur l’éjaculation.
Parmi toutes les réactions reçues, l’une mérite quelque attention : une lectrice nous fait parvenir la story mise en ligne au moment du concert par une députée vaudoise d’extrême-gauche (POP). On y découvre que la chorale a aussi adressé un sonore « vos gueules » à toute une liste d’adversaires, parmi lesquels les « capitalistes », mais aussi les « flics » et les assurances. Rien sur les amateurs de Formule 1 ou de travers de porc, mais il s’agit sans doute d’un oubli.
Tolérant et inclusif, à condition de fermer "vos gueules".
La photo que nous vous proposons ici remet en question l’argumentation de la directrice du festival. Dans un article de l’agence Protestinfo, repris par 24 heures, elle expliquait ne pas bien saisir la polémique au sujet d’une représentation dont les chants véhiculaient des « idées positives ». Et Martine Chalverat, professionnelle de la culture subventionnée, d’enchainer : « Les messages de tolérance, d’ouverture et d’inclusivité portés par le travail de Gérald Kurdian sont proches de ceux que véhiculent les Églises ».
Que les Églises paraétatiques amorcent un virage progressiste depuis des années, la chose est évidente. Mais au point d’insulter les assureurs et la police ? Pas sûr. De quoi renforcer la grogne du Canton de Vaud face à un événement violant allègrement le règlement d’utilisation de la vénérable cathédrale de Lausanne, qui précise que ce qui y a lieu doit être en harmonie avec l’esprit des lieux.
Face à la tempête médiatique causée par l’événement, l’Église réformée, qui dessert la cathédrale depuis que celle-ci est passée à la Réforme en 1536, renvoie pour l’heure vers les autorités politiques. Elle précise qu’elle a vocation à s’exprimer sur la dimension « cultuelle » de la programmation à la cathédrale et de façon différenciée sur la dimension « culturelle ». Quant au diocèse de Lausanne, Fribourg et Genève, il n'a pour l’instant pas répondu à nos questions (envoyées à 13h30) ni même accusé réception. À quoi bon défendre la sensibilité des croyants quand on peut plaider la cause des vélos électriques !
Président de la Ligue vaudoise, l’avocat Félicien Monnier n’aura pas cette prudence excessive. L’an dernier, il s’était déjà indigné d’un concert du Festival de la Cité dont les artistes avaient repris en boucle « Tout le monde déteste la police ». Son jugement est sans appel : « Il y a une ambiance de désordre progressif qui s’installe, avec un sentiment d’impunité envers l’autorité qui se développe de façon expresse, particulièrement au sein de la jeunesse comme on a récemment pu le voir avec les émeutes du Flon (ndlr des actions de vandalisme inspirées par les émeutes françaises). Il est évident que l’extrême-gauche, dont le Festival de la Cité – avec son militantisme assumé – est l’un des visages, porte une responsabilité dans ce désordre en véhiculant sa haine anti-flic. C’est un comportement de bobo irresponsable qui est du même acabit que celui de La France Insoumise, qui soufflait sur les braises des émeutes. »
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Raphaël Pomey
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