« Libération » est un journal qui se veut professionnel. Pourtant, son enquête sur quelqu’un que je connais depuis près de quinze ans ne respecte aucune déontologie. Analyse point par point.
Bienvenue sur mon infolettre 100% gratuite “En Enfer il y a” ; j’y dégonfle les baudruches de notre civilisation décadente et vous oriente vers les auteurs que j’aime. Je promets de vous émouvoir, de vous agacer et de vous faire rire.
Je suis Raphaël Pomey, rédacteur en chef du journal «Le Peuple» et philosophe de formation. Je vous invite à découvrir mes articles de fond sur le journal «Le Peuple».
Le Peuple vous apporte un regard de droite sur l’actualité et des sujets de fond directement dans votre boîte email.
Le Peuple est financé uniquement par les lecteurs et opéré à bas coût par des passionnés. Certains articles sont néanmoins payants.
Soutenez "Le Peuple" en vous abonnant dès maintenant via ce lien. Cliquez-ici pour découvrir nos variantes d'abonnements : gratuit, mensuel ou version papier.
*Nota bene : une version gratuite du «Peuple» est également disponible.
Chers amis, Chers camarades,
Fréquemment, j’achète une revue avec laquelle j’ai de nombreux désaccords : elle s’appelle « Éléments » et un de mes meilleurs amis y écrit. Il s’agit de David L’Epée.
Or, en lisant récemment un article de « Libé », j’ai appris qu’il était « un compagnon de route de nombreux antisémites », un semi-lunatique et un militant « au parcours long comme un bras tendu au sein des droites les plus radicales ».
Diantre ! Est-ce que ce beau monde a vérifié si David ne mangeait pas les chats ?
Chers messieurs Nicolas Massol, Maxime Macé et Pierre Plottu, avez-vous réellement enquêté sur M. L’Epée ?
Je ne crois pas, car voici la description que je peux faire de lui, moi qui le connais depuis 10 ans : David est une sorte de gauchiste.
Il juge que les frontières protègent les travailleurs, il est moins conservateur que moi dans ses options personnelles et saupoudre ses pâtes aux fruits de mer de parmesan. Autant dire qu’on vient de deux planètes différentes, d’autant plus que les questions religieuses ne lui inspirent à peu près rien.
David n’a rien d’un antisémite.
En près de quinze ans d’amitié, je peux assurer que je ne l’ai jamais entendu sur ce sujet, simplement parce qu’il s’en fout.
Ce qui m'amène aux questions suivantes:
-Comment se fait-il que David n’intervienne pas dans l’article ? Le journaliste s’est-il contenté de lui laisser un vieux message sur une boîte vocale inutilisée depuis trois ans ou a-t-il, comme notre déontologie nous y appelle, vraiment tenté de le joindre par tous les moyens ? David n’est pourtant pas difficile à trouver, puisqu’il est présent sur tous les réseaux sociaux principaux.
-L’article fait de David un compagnon de route de Soral. Comment est-il possible déontologiquement de passer sous silence le fait que Soral ne parle de lui que pour lui casser du sucre sur le dos depuis bientôt dix ans ?
-Est-il sérieux journalistiquement de dénoncer le travail intellectuel d’une personne sur la base de ses fréquentations ? David, il est vrai, donne des conférences dans des milieux plus ou moins radicaux (y compris chez des royalistes, alors qu'il vénère Robespierre).
Moi aussi je parle à tout un tas de monde. C’est d’ailleurs pour parler à absolument à qui je veux que je fais le métier de journaliste. Reproche-t-on aux journalistes d’extrême-gauche de frayer souvent avec des casseurs antifas ? Et quid de ceux qui soutiennent les militants qui bloquent des autoroutes ?
-« Libération » évoque un souci récent de santé chez David, certainement pour mettre en doute son équilibre personnel. N’est-ce pas là une expression parfaite de « validisme » que les progressistes reprochent généralement à la droite ou à l’extrême-droite ? N’est-ce pas un coup totalement dégueulasse et en-dessous de la ceinture ?
-David écrit des articles et réalise des vidéos depuis des années. Or, tout ce qui lui est reproché dans l’article est le fait de ses contacts. N’y aurait-il tout simplement rien à trouver dans ce qu’il produit ?
Anarchisant, conservateur et chrétien, je ne partage pas beaucoup d’options idéologiques avec David. Mais je le sais fidèle en amitié et noble de cœur. J’ignore s’il en va de même pour ceux qui ont tenté de l’assassiner socialement avec leur portrait à charge.
S’ils avaient simplement fait leur boulot, sans doute auraient-ils aussi vu que David compte parmi ses amis des juifs, des gauchistes patentés et des droitardés canal historique. Bref, une authentique auberge espagnole.
J'ai connu un temps où les journalistes se faisaient fort de connaître des gens dans les milieux les plus divers. On appelait ça avoir un réseau. Aujourd'hui, la mode semble à l'entre-soi idéologique.
C’est pour cela que j’accuse « Libération » de ne pas s’être comporté en « vrai » journal mais en tribunal soviétique.