Raphaël Pomey
Raphaël Pomey

19 mai 2023 3 minutes de lecture

Civitas

Pourquoi je vais parler dans un milieu radical ce week-end.

Bienvenue sur mon infolettre 100% gratuite “En Enfer il y a” ; j’y dégonfle les baudruches de notre civilisation décadente et vous oriente vers les auteurs que j’aime. Je promets de vous émouvoir, de vous agacer et de vous faire rire.

Je suis Raphaël Pomey, rédacteur en chef du journal «Le Peuple» et philosophe de formation. Je vous invite à découvrir mes articles de fond sur le journal «Le Peuple».

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Chers amis, Chers camarades,

Dimanche, je suis à nouveau invité à donner une conférence sur le wokisme. Bien sûr, le thème est omniprésent dans les médias, et comme je le rappelle souvent, je pense qu’il n’a pas grande consistance. Difficile, néanmoins, de le contourner et j’ai fini par l’utiliser moi-même dans mes articles. La première mission d’un journaliste, après tout, est d’être compris.

Et donc, le mouvement catholique traditionnaliste Civitas me fait l’honneur de me convier à partager mes différentes analyses sur le sujet, en Valais. Oui, je pèse mes mots : que des gens, même constamment conspués par la grande presse, soient disposés à m’écouter durant un après-midi est une chose qui m’oblige et m’honore. Si vous souhaitez venir m’écouter, laissez un mot à info@civitassuisse.ch.

A la tête d’un journal conservateur, chrétien pratiquant, davantage attiré par le rite tridentin (la « messe en latin », dans le langage des journalistes ») que par le progressisme youpla boum, il est vrai que j’ai des prédispositions pour bien m’entendre avec des milieux catholiques assez radicaux.

D’aucuns verront sans doute dans la joie avec laquelle j’accepte une telle invitation la preuve que je suis un extrémiste et que je passe la majeure partie de mon temps à cacher mon jeu. C’est le syndrome de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours : aujourd’hui, un intellectuel est moins jugé à ce qu’il dit que sur les personnes auxquelles il le dit. Mon ami David L’Epée peut en parler !

Civitas est un mouvement qui s’oppose à la liberté de la presse, et je suis journaliste. L’œcuménisme n’est pas sa tasse de thé, alors que je chéris mes racines protestantes. Plus qu’un mouvement, c’est même un parti politique, foncièrement anti-libéral, alors que je me définis comme un anarchiste conservateur.

Je m’arrête là au jeu des sept différences parce que je ne m’y livrerais pas si j’avais été invité par un milieu de gauche ou progressiste. Inutile de préciser que j’accepterais immédiatement de telles invitations. Elles ne viennent malheureusement pas.

Ma vocation dans la vie consiste à être un pont, davantage qu’un détonateur. Comme Ramuz, dont je lisais un essai hier soir, je regrette que les Hommes soient « posés les uns à côté des autres », sans savoir communiquer. Farouchement individualiste, j’ai pourtant la nostalgie d’un monde où régnait encore une certaine idée du commun. C’est la disparition de ces codes sociaux spontanés qui entraîne, selon moi, l’avalanche de lois qui réduisent nos libertés comme peau de chagrin. Si nous formions encore un peuple (d'où le nom de mon journal), nous n’aurions pas délégué tant de tâches à l’état maternant.

Une règle à laquelle je tiens, et à laquelle je ne renoncerai jamais, c’est d’aller parler à qui veut bien m’écouter. Il n’y a pas d’« infréquentables » dans le monde des idées, seulement des opinions avec lesquelles on est d’accord ou non.

A quoi bon défendre la liberté d’expression si c’est pour exprimer des opinions qui ne sont pas libres ? A quoi bon se féliciter de ne pas vivre en dictature si c’est pour ne parler qu’à un panel d’auditeurs choisi pour ne pas attirer l’attention des nouvelles ligues de vertu ?

J’ai choisi la liberté, et ma seule patrie s’appelle l’intelligence.

Que Dieu nous garde,
Raphaël

P.S. Je vous invite à lire l'article du patron de Civitas Suisse, Alain Späth, au sujet de mon journal, ici.

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Raphaël Pomey
Lancé il y a 2 ans

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