13 juillet 2023 • 3 minutes de lecture
Et réfléchir à la réponse à donner à ces propos du président du Parti socialiste vaudois.
Je suis Raphaël Pomey, rédacteur en chef du journal «Le Peuple» et philosophe de formation. Je vous invite à découvrir mes articles de fond sur le journal «Le Peuple».
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Chers amis, Chers camarades,
En plus d'un an de parution avec Le Peuple, je n'ai jamais écrit une ligne qui tapait sur les communautés étrangères. Je passe même un temps considérable à appeler mon camp - chrétien et conservateur - à tendre la main aux braves gens issus de différents horizons et de différentes confessions, édition après édition. Cela ne me vaut pas que des louanges, croyez-moi, mais j'ai lancé mon journal pour vivre selon mes valeurs. J'en ai assez bavé pour m'offrir ce luxe. Ce ne sont pas ceux qui me diffament aujourd'hui qui ont eu faim à ma place.
J'appelle les "conservateurs" de tout poil (de gauche, de droite et du milieu) à s'unir non pas pour taper sur les homos, les trans, les wokes ni d'ailleurs sur qui que ce soit, mais pour défendre l'idée d'un socle minimal de valeurs nécessaire à société décente. Ce même souci de décence, hérité de ma lecture de Orwell (un socialiste) qui m'incite à prendre la défense d'élus de gauche quand cela me paraît juste, par exemple quand ils font l'objet d'attaques racistes qui me révulsent. Je l'ai déjà dit mille fois, je me fous de la couleur de peau des gens. Je suis catholique, donc universaliste, et j'aime les gens. Je n'écrirai jamais dans mon journal ou sur cette infolettre une phrase dont j'aurais honte devant mes copains du basket.
La semaine a été belle, je ne vais pas le cacher. J'ai fait beaucoup d'abonnés grâce à l'affaire de la cathédrale et, après plus d'une année d'épreuve, je commence à croire que tout les sacrifices familiaux et personnels valaient la peine. Simplement parce que des gens se sont sentis défendus par mon travail. Cela ne remplacera pas le temps perdu avec mes enfants, mais c'est une consolation.
Il y a parmi les gens qui m'ont soutenu ces derniers jours des athées, des musulmans, des Juifs et, bien sûr, des chrétiens. Des journalistes reconnus, aussi, m'écrivent régulièrement en privé, sachant qu'un soutien trop visible leur vaudrait des ennuis. Je ne leur en veut pas de ne pas prendre de risques. Je sais assez le prix de ces choses.
Mais me voilà d'extrême-droite, selon Romain Pilloud, président du PS vaudois. Que faire ? Me justifier ? On me sortira une photo avec telle ou telle figure très à droite en me demandant d'expliquer pourquoi je ne lui crache pas au visage, voire pourquoi nous sommes amis. Comme si l'humanité devait être partagée entre ceux qui pensent juste, auxquels on a le droit de causer, et les autres. Peu importe, j'ai déjà bien assez expliqué mon choix de parler à tout le monde.
Je ne connais pas Romain Pilloud. Il a l'air jeune, ce que je suis de moins en moins. Mais à l'heure où j'écris ces lignes, plongé dans le désespoir abyssal des chansons de Towns Van Zandt, je me dis que je n'ai pas peut-être pas le droit de laisser passer les propos de ce monsieur.
Je le dois à la vérité, et à ma famille.
Que Dieu nous garde
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